Une pancarte « À VENDRE » sur la belle clôture élaborée en fer forgé d’une maison victorienne capte l’attention de Jade Gleason en se rendant à son travail. Le joyau architectural est tout l’opposé du bungalow à prix modique que la jeune femme recherche à Sault Ste. Marie, mais le mystère qui l’enveloppe est irrésistible.

     Le peuple algonquin qu’elle « rencontre » dans la maison à la suite d’une découverte inusitée l’entraîne sur un sentier aussi fascinant qu’alarmant à travers les siècles. Malheureusement, Jade se rend compte que Gabriel Ménard, un voyageur métis, et son épouse, Étoile-du-Matin, doivent eux aussi se battre pour élever leur famille dans la paix et la sécurité dans leur monde instable. Jade sent que ce qu’elle va vivre avec eux changera sa vie à tout jamais.

     Malgré tout, elle se sent seule. Recommencer à zéro dans un endroit inconnu n’est certainement pas nouveau pour elle, et elle est familière avec le sort des sans-abri. Elle se lie d’amitié avec Joe Larocque, un aîné ojibwé survivant des pensionnats indiens. Il accueille ses modestes offrandes de nourriture avec gratitude en échange de menus travaux chez elle.

     Contrairement à Joe, Caleb Hunter, le bel homme d’origine crie qui l’accompagne souvent, n’aime pas accepter la charité de Jade. Il ne lui est pas tout à fait hostile, mais elle détecte quelque chose de troublant chez lui. Lors d’un pow-wow traditionnel, toutefois, elle découvre un côté de Caleb qui ravive son désir de vivre une vie normale.

     Sans le vouloir, Caleb expose le secret de Jade et la propulse au cœur même du danger qu’elle avait fui, la forçant à devoir tout laisser derrière elle à nouveau. 

     — Il doit bien y avoir un endroit sur terre où je pourrais vivre en paix et en sécurité, confie-t-elle à La Faille, sa tortue, et à Lucky, son hibou.